50<sup>e</sup>%%anniversaire du pont Pierre-Laporte

​​​​​​​​​​​​​​​50e anniversaire du pont Pierre-Laporte - 1970-2020 

50e anniversaire : 1970-2020

Le pont Pierre-Laporte enjambe le fleuve Saint-Laurent, entre les rives des villes de Québec et de Lévis. Haut de près de 100 mètres au-dessus du fleuve, il s’agit, encore à ce jour, du pont suspendu ayant la travée centrale la plus longue au Canada. Il aura fallu près de quatre années de travaux acharnés et un investissement de 50 millions de dollars pour que ce projet colossal voie le jour le 6 novembre 1970. Le contrat de conception des plans pour un pont de six voies suspendu par câbles porteurs aménagés, une première au Canada, sera accordé à la firme d’ingénierie Demers, Vaudry, Gronquist et Parsons Transportation Group.

L’année 2020 marque ainsi le 50e anniversaire de cette structure hors du commun qui, au départ, devait s’appeler « pont Frontenac » en hommage à Louis de Buade, comte de Frontenac et ancien gouverneur général de la Nouvelle-France. Toutefois, à la suite des tragiques événements survenus durant la crise d’Octobre 1970, il a été décidé de nommer le nouveau pont en mémoire de M. ​Pierre Laporte, ex-ministre de l’Immigration et ministre du Travail et de la Main-d’œuvre.

Un pont nécessaire

La décision de construire un second pont pour relier la rive nord et la rive sud à la hauteur de la ville de Québec a été prise en 1961. La construction de cette structure devenait nécessaire en raison d’un important développement démographique connu par la vieille capitale. Depuis les années 1950, le pont de Québec ne suffisait plus à écouler le nombre toujours croissant de véhicules qui l’empruntaient aux heures de grande affluence.

Le site choisi, à la hauteur de la ville de Sainte-Foy, sur la rive nord, et de Saint-Nicolas, sur la rive sud, imposait de lui-même le choix d’un pont suspendu. L’escarpement entre les deux rives, la profondeur du fleuve à ce point, la largeur du chenal et le tirant d’air requis pour la navigation fluviale rendaient nécessaire la mise en place d’une travée suspendue plus longue que celle du pont de Québec.

Plusieurs compagnies québécoises seront mises à contribution, notamment Janin Construction, qui s’est occupée des piliers et du tablier suspendu, Dominion Bridge et Beaudet-Marquis, à qui sont respectivement confiées la construction des pylônes et celle des massifs d’ancrage.

Les principales étapes de la construction

Juin 1966 à janvier 1968

Le chantier est amorcé par la mise en place des deux massifs d’ancrage en béton de 115 200 tonnes métriques chacun. Ils devront résister à la traction des 57 millions de livres qu’exerceront les deux câbles porteurs qui y seront ancrés.

Par la suite, la fondation de chaque pilier sera mise en place de part et d’autre du fleuve.

Le tout sera achevé en janvier 1968, permettant ainsi la construction des pylônes.

Janvier à novembre 1968

Les pylônes en construction sont composés de deux colonnes cruciformes, d’une hauteur de 123 mètres, reliées sous le tablier du pont et au sommet par des entretoises, fournissant à la structure sa rigidité transversale. Les colonnes sont assemblées en atelier et montées par morceaux sur le site. Les tours seront achevées en novembre 1968.

Avril à octobre 1969

Les câbles nécessaires pour supporter le tablier du pont sont installés. La technique d’assemblage des câbles consiste en la combinaison d’un grand nombre de fils métalliques en un seul câble afin que ces fils métalliques se répartissent la charge supportée.

Octobre 1969 à mai 1970

La structure est prête à recevoir les premières sections métalliques du tablier d’une longueur totale de 1 040 mètres, suspendues tous les 12 mètres par des suspentes.

La travée centrale, d’une longueur de 668 mètres, sera préassemblée sur la rive en sections. Chacune d’entre elles sera hissée à sa place. Cette opération durera jusqu’en mai 1970.

Mai à novembre 1970

Quelque 1 100 dalles de béton seront coulées en atelier et mises en place à l’aide d’une voie ferrée. L’opération sera suivie de l’application d’une membrane d’étanchéité et d’un revêtement d’enrobé bitumineux de 50 millimètres d’épaisseur.

Documentation