La route est un élément essentiel à l'économie du Québec, assurant partout le déplacement des personnes et des biens. Ainsi, indépendamment de sa densité, de l'importance de sa population et de ses ressources, chaque région doit être desservie par une infrastructure routière. Pour assurer le développement et l'entretien de cette infrastructure, le Ministère doit tenir compte des distances considérables, des nombreux cours d'eau ainsi que du climat rigoureux et variable selon les régions.
Les travaux de développement sont effectués afin d'assurer le maintien et le développement de l'activité économique d'une région ainsi que la sécurité des usagers.
Le réseau routier du Québec comprend environ 325 000 km de routes. Le Ministère gère quelque 31 000 km d'autoroutes, de routes nationales, de routes régionales et de routes collectrices ainsi que tout près de 11 000 structures, situées sur le réseau du Ministère et sur le réseau routier municipal. Pour leur part, les municipalités gèrent 107 000 km de routes, rues et chemins locaux. Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs gère environ 186 000 km (routes d’accès aux territoires). Hydro-Québec gère quant à lui environ 100 km du réseau. Le gouvernement fédéral a sous sa responsabilité environ 500 km du réseau.
La valeur à neuf des infrastructures routières sous la responsabilité du Ministère, dans l'ensemble de la province, est plus de 30 milliards de dollars.
Les données de la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ) indiquent que le parc automobile a dépassé les six millions de véhicules en 2014, ce qui représente une augmentation de 34 % depuis 2000. Le nombre de camions lourds ainsi que celui de véhicules de promenade a augmenté autour de 25 % entre 2000 et 2014.
Depuis les années 1970, la charge légale par essieu est passée de huit à dix tonnes.
L'étendue du territoire, la faible densité de la population, le climat rigoureux et le trafic intense dans les grandes agglomérations font du Québec un des endroits au monde où il est le plus difficile d'entretenir et d'exploiter un réseau routier. Bien que la moitié de la population soit concentrée dans les régions de Montréal et de Québec, le réseau routier couvre tout le territoire habité du Québec.
Les conditions climatiques du Québec sont particulièrement rigoureuses : en quelques heures, les écarts de température atteignent parfois 25°C. Pendant plus de quatre mois, le sol gèle à des profondeurs qui varient, selon les régions, de 1,2 m à 3 m. Les précipitations (pluie et neige) y sont abondantes, atteignant 1 000 mm/an. Au printemps, après avoir résisté à la déformation causée par le gel profond, la route doit être en mesure de supporter des charges importantes, alors qu'en période de dégel la résistance de la chaussée est réduite de 40 %.
À cause de ces conditions particulières, il est à la fois difficile de comparer les chaussées du Québec avec celles d'autres pays et d'importer des technologies sans faire d'analyses approfondies.
La fluidité de la circulation, la protection du réseau et la sécurité des usagers de la route sont au cœur des activités du Ministère en matière de recherche et de développement. Toutefois, le réseau routier québécois, construit en grande partie dans les années 1960-1970, montre des signes manifestes de vieillissement. Le Ministère doit donc réaliser, dans un contexte économique difficile, de nombreux et importants travaux d'entretien et de réfection afin d’offrir un réseau routier qui réponde aux besoins d'un nombre croissant de déplacements et qui résiste à une augmentation significative du trafic lourd.
Le Ministère met donc l'accent sur la recherche et le développement afin d’utiliser des techniques et des matériaux plus performants et assurer ainsi la pérennité des ouvrages.
Il s'agit d'un virage important qui a permis de mettre au point des techniques innovatrices, d'adapter diverses technologies au contexte québécois ainsi que de concevoir et de mettre au point de nouveaux appareils.
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