Depuis de nombreuses années, la desserte aérienne régionale au Québec comporte des enjeux liés au prix trop élevé des billets et à l’insuffisance de la fréquence des vols. Les régions sont depuis longtemps peu accessibles par voie aérienne. Ces lacunes du transport aérien régional nuisent à la mobilité sur le territoire et ne permettent pas à ce mode de transport de contribuer au développement économique et touristique des régions.
La pandémie de COVID-19 a exacerbé ces enjeux. Déjà aux prises avec des déficiences majeures, le transport aérien est une industrie qui a grandement été touchée par la crise sanitaire, tant sur le plan international que régional. La chute de la demande a provoqué une réduction de services dans plusieurs marchés régionaux québécois, ce qui a nui à la mise en place de tarifs aériens plus abordables.
Le 9 juillet 2020, un groupe d’intervention présidé par le ministre des Transports a été créé afin de déterminer et d’analyser des pistes de solution visant à assurer l’avenir à long terme des dessertes aériennes régionales.
À la lumière de ces travaux, le Plan québécois de transport aérien régional a été élaboré. Ce plan se déploiera en deux phases afin, d’une part, d’assurer les services aériens essentiels en période de sortie de pandémie et, d’autre part, de soutenir une meilleure offre de services et de tarifs à la population.
Veuillez prendre note que les modalités du Plan québécois de transport aérien régional sont présentement en élaboration. Les détails seront présentés au moment de la mise en œuvre des nouvelles mesures.
Pour obtenir des informations complémentaires, consultez la page Questions et réponses sur le Plan québécois de transport aérien régional.
Les mesures de la première phase seront déployées au printemps 2022.
Ces deux programmes arrivaient initialement à échéance le 31 mars 2022. Leur prolongation pour une autre année, soit jusqu’au 31 mars 2023, s’avère nécessaire afin d’aider les transporteurs et les aéroports à passer à travers la crise qui pourrait encore perdurer quelques mois.
Les mesures de la deuxième phase seront déployées progressivement à compter de l’été 2022. Le budget des trois mesures de cette phase est de 34 M$ pour l’année 2022-2023 et de 50 M$ par année pour les quatre années suivantes.
Les transporteurs aériens pourront obtenir une aide financière afin de rendre disponibles des billets d’avion à un prix maximal de 500 $ par aller-retour. Ainsi, toutes les Québécoises et tous les Québécois pourront bénéficier de tarifs raisonnables sur des liaisons ciblées, et ce, pour un déplacement réalisé à partir des grands centres vers les régions éloignées et isolées (Gaspésie, Abitibi-Témiscamingue, Côte-Nord, Bas-Saint-Laurent, Saguenay–Lac-Saint-Jean, Îles-de-la-Madeleine, en plus de Chibougamau), y compris les escales intermédiaires.
Carte des liaisons aériennes admissibles (avril 2022)
Le programme permet actuellement aux résidentes et résidents des régions admissibles d’obtenir un remboursement du coût d’un billet d’avion variant, selon le niveau d’isolement et d’éloignement de la région, de 30 %, pour les régions accessibles par réseau routier, à 60 %, pour les régions non accessibles par réseau routier.
Dans une première phase, le programme sera modifié afin que le maximum annuel par résidente ou résident soit aboli, le tout dans l’objectif de ne plus limiter les déplacements des résidents de ces régions. Dans une deuxième phase, connexe à l’implantation de la mesure 3, le programme sera modifié afin que le remboursement soit réclamé par le transporteur et appliqué dès l’achat du consommateur.
Les résidentes et résidents des régions suivantes sont admissibles : Abitibi-Témiscamingue, Saguenay–Lac-Saint-Jean, Côte-Nord, Bas-Saint-Laurent, Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine et Eeyou Istchee Baie-James.
Afin d’assurer un service minimal sur les liaisons aériennes desservant les régions éloignées et isolées du Québec, l’ajout de fréquences sera soutenu financièrement par le gouvernement pour les destinations où l’offre est jugée insuffisante. Le gouvernement du Québec signera une entente avec un transporteur aérien pour assurer une desserte adéquate, avec un horaire adapté aux réalités locales, là où la situation le justifie. Le Nunavik et Eeyou Istchee Baie-James, à l’exception de Chibougamau, ne sont pas concernés par cette mesure.
Les mesures du plan de soutien seront graduellement instaurées à partir du printemps 2022. Les interventions détaillées ainsi que les modalités s’y rattachant seront communiquées au fur et à mesure qu’elles seront mises en vigueur .
© Gouvernement du Québec, 2022