La surveillance routière

​15 juin 2022​​
Durée : ​17 min 01​ sec

Pour garder un œil sur les 31 000 km de routes de son réseau, le Ministère compte sur près de 200 surveillants qui circulent à bord de camionnettes bien identifiées. Seize femmes font partie de cette équipe dont le travail est très loin d’être une simple balade sur la route. 

Quelles sont les tâches typiques et les principales responsabilités de ces surveillants? Quelles sont les qualités qui leur sont nécessaires pour bien remplir leur mission quotidienne? Qu’est-ce qui leur donne le plus de satisfaction au fil des jours? En quoi les usagers de la route peuvent-ils leur être reconnaissants?

Faites connaissance avec Éric Blais, rattaché à la région de Québec, plus précisément à la réserve faunique des Laurentides, un territoire qui présente ses propres défis.

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Transcription

– Bonjour tout le monde, c’est Gilles Payer qui vous parle. Bienvenue à ce nouveau balado. Un nouvel épisode consacré aux surveillants routiers.

Les surveillants routiers du ministère des Transports quadrillent le secteur, le territoire, ils sont là et on en est bien heureux. Et on a la chance d’avoir Éric Blais avec nous. Éric est un surveillant routier de carrière dans la région de Québec.

Bonjour, Éric.

– Bonjour.

– Depuis quand au ministère des Transports?

– Depuis 2019, j’ai pas arrêté de travailler ici au Ministère. Moi, j’ai été pompier de carrière plusieurs années auparavant, donc c’est un défi que je voulais relever ici au ministère des Transports.

– Éric, j’aimerais ça que tu nous dises la différence entre Patrouille secours et surveillant routier.

– La différence avec Patrouille secours, c’est que les tâches supplémentaires, c’est la décarcération automobile. Donc, lorsqu’il y a un accident qui nécessite une décarcération, à ce moment-là, c’est Patrouille secours qui va être appelée. Étant donné que le parc des Laurentides n’est pas desservi par des services d’urgence, le ministère des Transports a établi depuis 1989 l’équipe de Patrouille secours. Donc, c’est nous qui intervient pour les accidents majeurs sur la route 175. Il y a aussi également la caserne ambulancière, qui est la CTAQ, donc, eux vont s’occuper des victimes. Donc, nous, on va s’occuper de la sécurité ainsi que faire des manœuvres de décarcération et au besoin assister des ambulanciers lorsqu’il y a des carambolages majeurs où il y a plusieurs blessés.

– Est-ce que ça veut dire, Éric, que dans ton quotidien, tu parcours toute la réserve faunique des Laurentides?

– On parcourt à partir du kilomètre 84, donc après Stoneham, aller jusqu’au kilomètre 216, juste avant d’arriver à Chicoutimi. Et également, on fait aussi la partie, la route 169 jusqu’au kilomètre 44 à peu près.

Donc, lorsqu’il y a un accident majeur, bien, c’est Patrouille secours qui va intervenir. Et bien sûr, on est surveillant routier, donc on fait exactement la même chose aussi, les mêmes tâches que ceux de Québec, donc le monitoring, l’assistance à l’usager, ramassage des débris.

– Donc ça nous amène à parler d’une journée ou d’une semaine dans la vie d’un surveillant routier. C’est quoi l’horaire des surveillants?

– L’horaire des surveillants de Québec, c’est des horaires de 12 heures. Donc, on travaille 13 quarts par mois, donc des horaires de 12 heures, de jour, de nuit et de fin de semaine. Et à Patrouille secours, ce sont des horaires de 24 heures, donc on fait 7 quarts de 24 heures par mois. Donc, on dort justement à la maison où on est abrités. On est deux. Donc, quand on a des interventions, bien, au moins on est présents, fait qu’on n’est pas toujours sur la route. On se trouve à être à L’Étape. Donc, il y a un petit bâtiment qui appartient au ministère des Transports. Donc, nous, on est logés là, la Petite maison Cardinal qu’on l’appelle. Lorsqu’on a un appel, on part de la maison Cardinal et on intervient au kilomètre où il y a des incidents.

– Autrement, une journée ou une semaine dans la vie d’un surveillant routier, ça ressemble à quoi? Donc vous commencez la journée là, vous montez tout de suite dans le véhicule, puis vous patrouillez?

– Oui, c’est ça. Comme ici, à Québec, on commence, si je prends un quart de 12 heures de jour, donc on va commencer à 5 h 30 jusqu’à 17 h 30. Donc, le matin, c’est le trafic du matin, donc on est toujours aux aguets des accidents. On fait de l’assistance à l’usager, les véhicules en panne. De 5 h 30 à 9 h, on s’attend d’intervenir auprès des usagers dans le besoin.

Et par la suite, lorsque le trafic est passé, bien là, au courant de la journée, on fait du monitoring de structures.

Ça veut dire qu’on regarde toutes nos installations de structures. Les pancartes de signalisation, la qualité, l’état de la chaussée et on repère toutes les anomalies, les problèmes, s’il y a des nids-de-poule, s’il y a des pancartes qui ont été fauchées, s’il y a des fossés qui sont affaissés. Donc à ce moment-là, ça fait partie du monitoring, on fait ça durant le jour lorsqu’il y a moins de trafic.

Et vers 3 h, 4 h, bien à ce moment-là, on revient pour faire de l’assistance à l’usager, plus approfondi en raison du trafic de l’heure du souper.

– On intervient souvent?

– Régulièrement. Ça peut être une trentaine d’appels, une cinquantaine d’appels par jour, tout dépendant aussi des conditions météorologiques. Comme hier, dans le parc des Laurentides, c’était une tempête de neige. Et comme j’étais à peu près à peine à 5 minutes là et, oui, effectivement, l’autoroute était fermée parce que les véhicules lourds n’étaient pas capables de monter la côte, puis par la suite, un peu plus au nord, aux kilomètres 116 à 120, c’était des sorties de route. De 9 h à 15 h, j’ai pas arrêté.

– Alors, fermer des routes, ça aussi, ça fait partie de votre travail?

– Oui, lorsqu’on constate qu’il y a un accident où il y a un bris majeur qui pourrait nuire aux automobilistes, à ce moment-là, on avertit nos supérieurs pour dire qu’on doit fermer.

– Bon, évidemment, on parle de la réserve faunique. Comme son nom l’indique, il y a bien des animaux. Est-ce qu’on en voit tant que ça?

– Oui, surtout dans la période printanière et estivale, donc à partir de mai aller jusqu’en octobre, novembre, c’est pas rare qu’on reçoit des appels d’orignaux qui ont été frappés par les camions lourds ou bien des véhicules. La présence de chevreuils et d’autres animaux, porcs-épics, ours noirs, c’est fréquent.

– Quel conseil on pourrait donner aux gens qui traversent en voiture?

– Soyez prudents, vigilants, et essayez d’éviter de rouler la nuit parce que souvent, la nuit, c’est là que les orignaux sortent.

– Et puis si on roule moins vite, j’imagine qu’on peut les éviter, que les animaux ont le temps de réagir?

– Malheureusement, je vous dirais non, parce que la nuit il y a pas de lumière, il y a pas de pollution lumineuse. Donc quand il fait noir, il fait noir.

Il faut rester vigilant, donc de respecter la limite permise et d’éviter le rouler vraiment vite parce qu’on sait jamais quand est-ce qu’un animal peut surgir sur l’autoroute. Étant donné qu’on est dans le bois, on est dans leur territoire à eux.

– Ouais, c’est bien dit ça. Ça m’amène à parler de sécurité. La plupart des usagers de la route connaissent ou devraient connaître, en tout cas, ce qu’on appelle le corridor de sécurité. C’est une règle qui est inscrite dans le code de la route qui va avoir 10 ans, d’ailleurs, au mois d’août 2022. En quelques mots, le corridor de sécurité, c’est la distance sécuritaire qu’on doit respecter entre un événement qui est aux abords de la route et le véhicule qu’on est en train de conduire. Donc, il faut garder une distance. On ne devrait pas frôler un véhicule qui est arrêté sur le bord de la route. On ne devrait pas frôler non plus, bien sûr, les véhicules qui portent assistance aux gens qui sont en difficulté ou qui en ont besoin, et ça, ça inclut les patrouilleurs, les surveillants du ministère des Transports. Qu’est-ce qu’on peut dire sur le corridor de sécurité, Éric?

– Il faut le respecter. Que peu importe, une auto en panne ou un accident où on doit essayer de faire appliquer le corridor de sécurité, c’est qu’il faut éviter le plus possible d’entraver les voies ou de rester sur une voie. Donc, on essaie toujours de rester du côté de l’accotement, d’éviter qu’il y ait un contact direct avec les véhicules. Et le corridor de sécurité, je vous dirais que, la moitié du temps, il n’est pas respecté. Les véhicules lourds font quand même un bon effort pour respecter le corridor, mais c’est surtout les automobilistes. Et c’est ça qui est un peu difficile. Même quand on a la chance d’avoir l’aide de la Sûreté du Québec, c’est pas toujours respecté.

– Même en présence policière, il y a des véhicules qui ne semblent pas se rappeler qu’il faut respecter le corridor de sécurité. C’est ça que j’entends?

– Oui.

– Bon, on espère qu’il y’a des gens qui vont répandre le message à partir d’aujourd’hui.

Roulez moins vite. Tassez-vous un peu. Faites une manœuvre qui est sécuritaire pour le bien de tous et de chacun. Non mais c’est bien d’en parler. Parce que même si le corridor existe depuis 10 ans bientôt, il faut encore le répéter, faut croire.

– Oui, puis je tiens à rajouter que dans les tronçons d’autoroute, il y a des PMV, des panneaux à messages variables, où on prévient les automobilistes qu’il y a une fermeture de voie, mais encore là, c’est pas toujours respecté. On essaie de donner toutes les chances possibles aux usagers de faire respecter le corridor, mais...

– OK, alors, en situation urbaine, moi, ce que je comprends, par exemple, dans la région de Québec, Montréal, c’est la même chose, il y a ces gros panneaux et ça va être écrit « Voie de droite entravée » ou « Voie de gauche bloquée », etc. Alors ça, quand on voit ça, un, c’est vrai, deux, c’est sérieux. Donc ça veut dire que dès maintenant, au moment où on voit ce message-là, il faut commencer à ralentir et dégager la voie qui est annoncée comme entravée, c’est ça?

– Oui, si c’est nous qui aperçoit un accident, à ce moment-là, on va aviser le CIGC pour dire : « Bon bien, regarde là, à tel endroit, à tel kilomètre, il y a un accident, veuillez préciser au PMV, à tel kilomètre, que cette voie est fermée. »

– Donc, le CIGC, le centre de surveillance, là où on peut voir toutes les caméras qui sont disponibles pour surveiller le réseau routier, il y a des préposés aux télécommunications qui vont voir de quoi et qui vont vous appeler, vous : « Ben là, allez mettre un peu de protection ou allez voir ce qui se passe parce qu’il y a un véhicule qui est immobilisé. » Ça ressemble à ça?

– Oui, c’est ça. Je vous dirais qu’ici, à Québec, les trois quarts du temps, c’est le CIGC qui nous donne les tâches de travail, côté assistance à l’usager. Mais parfois, ça peut être nous qui le voient avant eux.

– Évidemment, il y a de l’assistance aux usagers de la route dans votre métier, vous autres, les gars, mais êtes-vous juste des gars?

– Non, on a une demoiselle avec nous, ça fait plusieurs années qu’elle travaille parmi nous. Donc, non, il y a pas juste des gars.

– Mais cela dit, vous prêtez assistance, les gars et les filles qui sont surveillants routiers, vous prêtez assistance aux usagers de la route. Qu’est-ce qu’on trouve comme problèmes? Des crevaisons, des choses comme ça, des pannes?

– Crevaisons, des pannes de moteur, des pannes d’essence. Donc, on retrouve de tout, une roue qui a arraché. Des fois, ça peut être des gens qui ont eu un malaise au niveau de leur santé, fait qu’ils vont arrêter sur le bord de l’autoroute, donc on s’en va voir et on fait de l’assistance à l’usager. Donc, on assure de faire une protection à l’arrière, d’essayer de faire un corridor de sécurité, puis d’appeler un remorqueur si nécessaire.

– C’est ça, c’est pas vous qui changez le pneu?

– Non, c’est pas nous, non.

– Vous êtes pas des remorqueurs.

– Les remorqueurs sont bien contents de nous voir, par contre. Sont contents quand on est en arrière, qu’on fait un présignal pour faire tasser les véhicules sur une voie autre que celui qu’on est.

– Oui, je pense que vous devez faire une très bonne différence auprès de n’importe qui qui est immobilisé sur le bord de la route. La victime en premier, le remorqueur, et puis, évidemment, la police comme on disait tantôt.

– Est-ce qu’on se sent utile, vraiment, comme surveillant routier?

– Vraiment, vraiment. Et on se le fait dire régulièrement par les gens qui sont en panne ou par la Sûreté du Québec et par tout corps d’urgence qui travaille avec nous. Ça, on se le fait dire régulièrement, et c’est quelque chose que j’aime dans le métier.

C’est valorisant. J’aime travailler avec les gens. J’aime aider les gens, puis surtout sur le bord des autoroutes, ça fait peur, c’est stressant.

Donc, quand il y a un véhicule qui est en panne et ça fait plusieurs minutes qu’il est en panne sur une des voies où il y a beaucoup de véhicules, puis qu’ils nous voient arriver en arrière, en train de commencer le corridor de sécurité, qu’on installe nos fusées éclairantes, sont contents de nous voir. Puis ça paraît. Ça paraît là.

– C’est quoi les qualités que ça prend pour faire ce métier-là, surveillant routier?

– Je vous dirais que la première qualité, c’est observateur. Comme on fait des repérages d’anomalies, parce que c’est ça un surveillant routier, si on voit des trous, des nids-de-poule assez majeurs sur la chaussée, mais il faut qu’on le voie là.

Des panneaux qui ont été fauchés, mais des panneaux importants, comme un panneau « Arrêt ».

Donc, si un panneau d’arrêt qui est absent, bien à ce moment-là, les usagers, ils peuvent ne pas faire leur arrêt à une intersection et ça pourrait peut-être occasionner une collision.

Voir les véhicules qui sont en panne. Tu sais, être observateur est, d’après moi, une des principales qualités qu’un surveillant routier devrait avoir.

Étant donné qu’on travaille également avec les gens, on fait de l’assistance à l’usager. C’est sûr, la courtoisie est importante, donc parler avec les gens, les faire sentir rassurés quand on arrive. Souvent, les gens sont en panne, donc sont en maudit parce que le véhicule est défectueux... J’arrive souvent dans des contextes où la personne est en panique. Donc, la courtoisie, la politesse, le calme, ça c’est important pour l’assistance à l’usager.

– Il y a tu des choses que vous faites surtout l’hiver, des choses qui arrivent surtout le printemps, des choses qui sont typiques de l’été, puis des choses qui sont juste l’automne?

– Là, actuellement, suite à la fonte des neiges, on repère beaucoup plus d’anomalies. Donc, des pancartes de signalisation qu’on ne voyait plus à cause des bancs de neige énormes, là, maintenant, on les voit, sont croches, sont affaissées, sont fauchées. Des glissières de sécurité dans l’année qui étaient enneigées, là, maintenant, on peut les voir, là, on le voit qu’ils sont endommagés.

Donc, le printemps, c’est beaucoup plus propice à faire du repérage d’anomalies.

L’été, je pourrais dire, c’est les débris. Donc, beaucoup de gens déménagent, beaucoup de gens travaillent sur leur terrain. Donc, ils ont des trailers, les courroies arrachent. Donc, on retrouve toutes sortes de débris sur les voies.

L’hiver? Là on s’entend qu’avec les conditions climatiques qu’on a ici et là, au Québec, à Québec, les sorties de route, donc la chaussée est glissante. Donc, chaque saison est propice à un type d’incident, un type de travail.

– Vous retrouvez l’été des bouts de semelles de pneus de camions poids lourds, des bouts de pare-chocs décollés de voitures, des matelas le 1er juillet. C’est vous qui arrêtez pour essayer de faire au mieux pour dégager la voie?

– Il faut qu’on s’organise pour récupérer le débris qui est sur la voie. Donc, si on a une autoroute à trois voies, sur la voie de droite, bien, je m’organise de faire ralentir les véhicules à l’avance pour justement me donner une chance d’arriver lentement avec mes gyrophares, mes flèches. Donc, ils comprennent habituellement, les gens comprennent qu’il y a peut-être un problème en avant du véhicule, fait qu’on va se tasser, on va ralentir. Donc, lorsque j’arrive aux débris, bien, là, je peux me permettre de sortir et d’aller récupérer les débris.

Si c’est dans une voie de centre, bien, à ce moment-là, je vais demander un autre collègue de travail ou la Sûreté du Québec direct pour qu’ils puissent entraver plusieurs voies à l’arrière de nous afin qu’on ait au moins deux voies sécuritaires où je peux sortir.

On s’entend que les autoroutes, c’est 100 km/h. Donc, il faut faire ça rapidement et de façon sécuritaire, toujours.

– Les nids-de-poule, s’il y en a un qui est vraiment urgent à réparer, ça, c’est quelque chose que vous pouvez faire?

– On va faire que les petits nids-de-poule, mais pas sur l’autoroute. Ça, ce sont les ouvriers du ministère des Transports qui vont s’en charger. Mais par contre, sur les petites rues passantes, où il y a une vitesse, la vitesse est pas trop élevée, bien, à ce moment-là, si c’est pas trop majeur, oui, on a toujours une petite poche d’asphalte dans notre pick-up, donc on peut la réparer, mais il faut que ça soit sécuritaire. Si c’est trop dangereux, on est dans une courbe prononcée, il y a pas de lumière, les gens nous voient pas, à ce moment-là, on va le noter, puis on va donner ça aux ouvriers. Donc, eux sont équipés davantage pour faire des protections supplémentaires.

– Est-ce qu’il y a des choses bizarres qui arrivent? Je sais pas moi, vous intervenez pour quelqu’un qui est en panne et là vous réalisez que la personne ne parle ni anglais ni français, ce genre de chose?

– C’est fréquent, on a beaucoup de camions lourds. Souvent, il y a des camionneurs de l’Ontario, qui ne parlent ni français ni anglais, donc faut essayer de trouver une manière de gesticuler et puis d’essayer de leur faire comprendre. C’est pas toujours évident.

– Combien de kilomètres dans une journée de travail?

– Je vous dirais, ça va varier entre 300 à 500 kilomètres.

– Ça fait des grosses journées ça?

– Oui, vraiment, les journées 12 heures sont assez remplies, oui.

– Donc, je pense qu’on a fait la démonstration, Éric, que c’est un métier où on se sent utile.

– Ah que oui, oui, c’est surtout le remerciement des usagers. Ça, c’est le plus beau cadeau qu’on peut me faire!

– Éric Blais, merci beaucoup pour tout ce que tu fais pour les usagers de la route et pour le ministère des Transports.

– Ça me fait plaisir.

– Salut.

– Bonne journée à vous.