La chance de pouvoir mettre la route sur pause de belle façon

​​1 octobre 2021​
Durée : 17 min 50 sec

Le Québec est un grand territoire comportant un réseau routier tissé comme une toile. Les déplacements peuvent aisément durer plusieurs heures et il est essentiel de pouvoir compter sur des lieux d’arrêt à intervalles réguliers pour couvrir tous les besoins. Il y a, bien sûr, les traditionnelles haltes routières et les pratiques aires de service, mais les usagers de la route peuvent aussi donner une valeur ajoutée à leurs parcours en s’arrêtant dans l’un des nombreux villages-relais. Ceux-ci offrent bien plus qu’un simple endroit où faire le plein! Découvrons-les en compagnie d’Andréanne Juneau, responsable des villages-relais à la Direction des parcs routiers du ministère des Transports, et de Sylvie Bellerose, directrice générale de la Fédération des Villages-relais du Québec.​

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Transcription

Bonjour, bienvenue à tous!

Bienvenue à ce balado du ministère des Transports consacré aux villages-relais.

Ici Gilles Payer aux relations média, relationniste, donc au ministère des Transports.

Oui, on va parler de villages-relais.

Qu’est-ce que c’est, un village-relais?

On a deux invités pour en parler. Si vous prenez la route ne serait-ce que quelques fois par année au Québec vers une destination, quelle qu’elle soit, vous allez, à un moment donné, dans un secteur touristique spécialement, voir sur le bord de la route un affichage bleu, et ce sera écrit village-relais. Vous allez voir des icônes multiples qui correspondent à des services que tout le monde peut décoder, c’est un langage qui est universel.

Au Québec, on a des haltes routières, on a des aires de repos, on a des aires de service, on a des villages-relais.

Pour en parler, donc, deux invités.

Alors de chez nous, au Ministère, Andréanne Juneau, qui est responsable des villages-relais, justement à la Direction des parcs routiers du ministère des Transports.

Bonjour, Andréanne!

- Bonjour!

- Vous allez bien?

- Oui, et vous?

- Oui merci!

- Vous êtes au ministère des Transports depuis combien de temps?

- Ça fait deux ans et demi que je suis à la Direction des parcs routiers.

- Parfait!

- Alors on va parler aussi à Sylvie Bellerose, qui est directrice générale de la Fédération des Villages-relais car oui, vous le déduisez, les villages-relais sont réunis en fédération. Bonjour Sylvie!

- Bonjour, Gilles!

Vous allez bien?

- Très, très bien.

Sylvie, ça fait plus de deux ans que vous êtes à la Fédération des Villages-relais.

- Oui, j’amorce ma onzième année à la Fédération des Villages-relais, donc je suis là depuis les tout débuts du programme Villages-relais.

- Il y a beaucoup de gens qui ne connaissent pas si bien les villages-relais.

Ils savent que ça existe, mais n’en savent pas tellement plus.

C’est peut-être un des défis.

On va l’aborder dans cette conversation aujourd’hui dans ce balado.

Et on va commencer d’abord avec vous, Andréanne Juneau.

Vous représentez donc la Direction des parcs routiers, vous êtes la responsable des villages-relais.

On va expliquer d’abord comment le ministère des Transports en est venu à mettre en place cette initiative-là, qui permet aux usagers de la route de faire des arrêts sécuritaires pendant qu’ils se déplacent.

- Au début des années 2000, le ministère des Transports a mis en place un nouveau concept de parc routier s’appuyant sur des constats importants concernant les haltes routières du Québec.

En fait, c’est l’insatisfaction générale de la clientèle concernant la qualité des services.

Par exemple, la variété et l’accès aux divers services, le sentiment d’insécurité, la présence de bâtiments vétustes et insalubres et aussi, en fait, l’absence d’un plan d’ensemble sur les routes nationales ou municipales, et aussi le sous-financement du réseau.

C’est vraiment des constats majeurs auxquels on devait remédier.

En fait, le Ministère a donc mis en œuvre le nouveau concept de parc routier en deux volets.

De nouvelles haltes routières sur les autoroutes, et aussi en instaurant finalement le réseau de villages-relais sur les routes nationales ou régionales stratégiques.

Ainsi que sur les routes touristiques reconnues par le ministère du Tourisme.

La modernisation du réseau québécois des parcs routiers, dont les villages-relais sont parties prenantes, avait pour deux objectifs principaux d’offrir des services mieux adaptés aux besoins des usagers de la route et aussi d’assurer une plus grande sécurité de déplacement en proposant, toutes les heures de route, un lieu d’arrêt sécuritaire avec des services disponibles pour tous les usagers de la route.

- J’aime bien quand vous dites, Andréanne, à toutes les heures.

Donc ça veut dire qu’il y a une façon de répartir les nombreux types d’arrêts ou d’aires de repos, là je prends l’ensemble des parcs routiers qu’on a Québec qui relève du ministère des Transports de près ou de loin.

Donc, c’est calculé, la répartition de ça, et fait de telle façon à ce que l’on puisse au moins s’arrêter quelque part après une heure de route, c’est bien ça, hein?

- Oui, exactement!

- Sylvie Bellerose, maintenant, de la Fédération des Villages-relais.

On va plonger au cœur de ces 40 quelques villages-relais qu’on a au moment où on se parle.

Est-ce que vous pouvez nous expliquer, Sylvie, en quoi consiste un village-relais, concrètement, en détail.

- Bien en fait, un village-relais, c’est une municipalité de moins de 10 000 habitants.

Il faut voir que, dans notre réseau de village-relais, il y a des villages-relais de 350 habitants à 9 000 quelques habitants.

Donc, c’est une municipalité de moins de 10 000 habitants qui est située sur une route régionale qu’Andréanne mentionnait tout à l’heure, qui est accréditée par le ministère des Transports.

Donc, elle est située sur une route régionale ou une route touristique, bien entendu.

Donc, le village-relais offre une gamme de services qui permettent et qui encouragent les usagers de la route à faire des arrêts le plus fréquemment possible le long de leur parcours et qui ne sont pas à proximité non plus d’une ville d’importance de 25 000 habitants et plus.

Donc, c’est vraiment pour permettre aux gens de dire : « On est un peu fatigués, on a besoin de s’arrêter. »

Puis des routes, des kilomètres de routes au Québec, on en a énormément.

Donc, c’est un beau programme qui permet aux gens de savoir que, s’ils s’arrêtent dans un village-relais, ils vont avoir un minimum de services qui leur sont offerts.

- Andréanne, je me tourne de votre côté.

Est-ce qu’on peut parler du partenariat du Ministère avec la Fédération?

Est-ce qu’on peut aussi parler de la charte de qualité?

Alors, ce sont des critères qui doivent être respectés par les commerçants dans tous les villages-relais, c’est bien ça?

- C’est ça. En fait, la Fédération, c’est le partenaire majeur du Ministère. En fait, la Fédération, de par ses actions et ses mandats, elle assure vraiment la pérennité et l’évolution de notre réseau.

Ça permet en fait de diminuer la nécessité ou la construction de nouvelles haltes sur le réseau secondaire, puis ça permet aussi de toujours s’assurer d’offrir des lieux d’arrêt sécuritaires, comme je l’ai mentionné tantôt, à toutes les heures de route.

Ils ont un rôle opérationnel, mais leur rôle principal, c’est d’assurer un suivi plus adéquat, une meilleure reddition de compte, une plus grande présence sur le terrain.

Puis aussi, on collabore avec eux pour le démarchage, en fait, de nouveaux villages-relais, de bonifier notre réseau de parcs routiers.

La charte qualité, ça définit les conditions d’attribution et le maintien de l’appellation « villages-relais » à une municipalité.

Pour être admissible, une municipalité doit remplir obligatoirement trois conditions.

Un village-relais est toujours une municipalité de 10 000 habitants et moins, et est situé sur une route nationale ou régionale du réseau stratégique du Ministère.

- Et le troisième critère c’est...

- C’est d’être à au moins 40 kilomètres d’une municipalité de 20 000 habitants.

Et en fait, c’est une seule municipalité par tronçon de 80 kilomètres.

Donc, toutes les municipalités accréditées village-relais doivent offrir des services de base, par exemple la restauration, avoir au minimum un restaurant.

Offrir un service de distribution d’essence.

Aussi avoir la disponibilité, d’avoir accès à de l’alimentation comme une épicerie, un dépanneur, des choses comme ça.

Et aussi les installations sanitaires. Idéalement, c’est rendre les installations accessibles 24 h sur 24.

Puis aussi la présence de stationnements est un critère de base.

Ensuite les villages-relais offrent aussi des services complémentaires non obligatoires, par contre.

Mais ça permet de bonifier l’offre.

Donc on a, par exemple, on peut avoir de l’hébergement, du dépannage mécanique, des services bancaires, des bornes de recharge pour véhicules électriques, qui sont de plus en plus populaires.

Des lieux d’accueil touristique comme les bureaux d’accueil, des choses comme ça.

Donc, ça va être complémentaire et aléatoire selon la disponibilité dans les villages-relais.

- Évidemment, c’est selon les capacités des régions en question et la volonté aussi, j’imagine, un peu quand même, d’offrir ces services-là.

Mais moi, ce que j’entends, c’est : services de base, restauration à des heures qui sont accessibles, les fameuses toilettes quand les enfants réclament assis à l’arrière de la voiture.

Moi, je suis un père de famille, combien de fois un parent se fait dire « j’ai envie ».

- Exactement!

- Alors, et là c’est 24 heures par jour, donc c’est la disponibilité des installations sanitaires dans les villages-relais, je me trompe pas, hein?

- Oui, exactement. Puis, peut-être à noter, pour les services de base, en fait, ça peut être plus d’un commerce qui offre le même service pour compléter l’offre d’heures pour être admissible.

Donc, il peut avoir plus qu’un restaurant, plus qu’un dépanneur, des choses comme ça.

Donc, on veut vraiment s’assurer de pouvoir répondre à la demande.

- En tout cas, c’est bien de voir la répartition de tous ces villages-relais à travers les 12 régions du Québec, qu’on a répertoriés pour l’occasion.

Je regarde, par exemple, dans Bas-Saint-Laurent–Gaspésie–îles-de-la-Madeleine, il y a pas moins de 12 villages relais, je pense pas me tromper.

C’est vraiment impressionnant, et ça tombe bien, parce que c’est un endroit, évidemment, qui est très fréquenté, surtout depuis le début de la pandémie.

Le balado du ministère des Transports, une production de la Direction générale des communications.

Sylvie, concrètement, pour les municipalités accréditées villages-relais ou celles qui souhaitent le devenir.

Quel est le rôle de la Fédération, qu’est-ce que vous avez à faire, et qu’est-ce que vous faites?

- Bien nous, on est le lien entre les municipalités et le ministère des Transports, bien entendu.

La Fédération, en fait, assure un accompagnement régulier auprès des municipalités dans leur mandat de village-relais.

Donc, ils ont, comme on dit, ils ont des engagements envers le ministère des Transports.

Évidemment, assurer les services, comme Andréanne le mentionnait, mais aussi, ils ont un rapport annuel à fournir pour dire où ses clients sont et tout ça.

Ils ont leur plan d’action aussi, parce que pour être accrédités, ils doivent avoir élaboré un plan d’action sur cinq ans pour démontrer comment ils vont se développer, améliorer les aménagements, faire de la promotion et ainsi de suite.

Donc nous, on les accompagne dans leur mandat de village-relais et, aussi, on assure une partie de la promotion via notre site Web.

Donc, quand on voit sur notre site Web, dans le fond, on a répertorié l’ensemble de tous les services qui sont disponibles dans les villages-relais.

Ils sont également géolocalisés, donc le site est adapté pour les téléphones et les tablettes, et donc, les gens peuvent savoir où est-ce qu’ils sont, les géolocaliser, avoir le numéro de téléphone du commerce s’ils en ont besoin pour...

S’ils ont besoin d’aviser de leur arrivée pour l’usager de la route.

On a aussi, on y présente aussi tous les attraits, parce qu’on veut encourager, évidemment, les usagers de la route à connaître ce qu’on a, les trésors cachés qui sont dans les villages-relais parce qu’ils ont aussi des attraits fort intéressants, des lieux qui sont parfois peu connus du grand public. Donc nous, on s’affaire à en faire la promotion via notre site Web.

J’ajouterais peut-être un élément au niveau des services. C’est certain que, quand la municipalité est plus populeuse, comme je vous mentionnais plutôt, c’est sûr qu’il peut y avoir, effectivement, les heures d’ouverture des commerces peuvent être plus longues que la charte minimale le demande.

Par contre, quand c’est une municipalité plus petite, évidemment, elle offre, elle s’affaire à offrir minimalement les services de base.

- Donc, des services, par exemple, de restauration, qui peuvent être ouverts à des heures qui sont déjà prescrites selon les saisons.

- Absolument, c’est exactement ça.

- Andréanne, un des grands défis des villages-relais, c’est de les faire connaître.

Je l’ai dit au début du balado, on voit l’affiche bleue sur le bord de la route, de l’autoroute. Est-ce qu’on peut dire, en quelques mots, qu’est-ce qu’on fait en ce moment du côté promotion des villages-relais avec les efforts du Ministère?

- Oui donc, en fait, c’est la Direction des communications du Ministère qui travaille très fort chaque année pour travailler en collaboration avec nous, la Direction des parcs routiers et la Fédération.

Puis, l’objectif de la campagne, c’est vraiment d’augmenter la notoriété, puis de faire découvrir le réseau des villages-relais. Et puis donc, cette année, en fait, il y a plusieurs activités de promotion qui sont faites au cours de l’année.

Mais cette année, on a eu et on va avoir des présences à la télévision, à la radio et aussi sur le Web.

Puis actuellement, la campagne estivale est déjà en cours.

Puis, on a eu l’équipe de Salut Bonjour Week-end qui était au village-relais de La Guadeloupe le 24 juillet.

On a aussi eu le chroniqueur Guillaume Duranceau-Thibert, qui a fait une chronique sur les villages-relais du Bas-Saint-Laurent.

Et ça s’est tenu le 8 août dernier.

Il y a présenté La Pocatière, Pohénégamook et Dégelis.

On a d’autres présences qui s’en viennent à la télévision aussi.

On a aussi notre dépliant, on a le site de la Fédération, on a le Québec 511 aussi et d’autres choses qui s’en viennent dans les prochains mois.

- Le site Internet, puisqu’on en parle, est villages-relais.qc.ca, villages est au pluriel, villages-relais.qc.ca bien sûr.

Il y a aussi le site du ministère des Transports, qui peut vous amener quelques informations, c’est facile à trouver.

Il y a aussi le site quebec511.info, qui donne plusieurs informations générales et des liens pour aller là où on vient de parler.

Sylvie, on va conclure maintenant déjà, parce qu’on a le goût de prendre le volant puis d’aller faire le tour, parce que je dois avouer, mesdames, que je ne connais pas tous les villages-relais, mais j’en connais quand même quelques-uns.

Mais ça me donne le goût de...

Vous pouvez bien rire de moi un peu, mais je connais Amqui, je connais Cap-Chat, je connais Saint-Donat, je connais Nicolet, je connais Maniwaki.

Donc, ça donne le goût de prendre le volant, de faire de la route et de faire des détours justement vers les villages-relais qu’on a au Québec.

Alors, Sylvie Bellerose, on va conclure avec vous. On va aborder le sujet des répercussions de la COVID-19 sur les municipalités accréditées villages-relais.

Qu’est-ce que ça a changé pour les villages-relais, la COVID-19? Quels ont été les défis?

- Il y a eu deux grands défis, évidemment, pour les municipalités accréditées village-relais et pour leurs commerçants, bien entendu.

Comme vous le mentionnez, elles devaient s’assurer que les commerçants restent ouverts, mais en même temps, tout en respectant les consignes sanitaires.

On parlait de blocs sanitaires, entre autres, pour les toilettes publiques. Bien, c’était compliqué au tout début, parce qu’on avait plusieurs… les municipalités recevaient différentes informations, les commerces étaient aussi très soucieux de s’assurer de la sécurité de leurs employés, mais aussi de leurs clients.

Donc, ça a été une année assez importante, mais surtout assez difficile pour l’ensemble de ces petits commerçants.

Je vous rappellerais que, c’est toutes des petites municipalités, donc beaucoup de petits commerçants, et ils devaient aussi respecter le couvre-feu.

Donc le couvre-feu avec les heures d’ouverture, ça devenait compliqué.

Et le deuxième grand défi, c’est la disponibilité de la main-d’œuvre, la pénurie de main-d’œuvre au Québec qui, dans le Québec rural, est aussi importante, donc pour maintenir aussi les services de base, ça a été une année très, très, très importante et difficile pour l’ensemble du réseau.

Mais je crois que, somme toute, tout le monde a réussi à maintenir un minimum de services pour que, entre autres, les camionneurs puissent avoir un minimum de services de base, avoir leur café, avoir accès aux toilettes, avoir accès, évidemment, à l’essence et ainsi de suite.

- Sylvie Bellerose, directrice générale de la Fédération des Villages-relais du Québec, merci beaucoup de votre participation à ce balado qui, j’espère, sera bien écouté.

Et surtout partagé et encore plus appliqué, parce qu’il y a de plus en plus de gens qui circulent dans notre belle province et on veut découvrir davantage notre territoire.

Je pense qu’on peut le faire d’une belle manière avec des moyens qui sont vraiment intéressants et, surtout, sécuritaires.

C’est toujours ça la chose à laquelle on revient.

- Merci de l’invitation.

- Bienvenue.

Merci également, Andréanne Juneau. Vous êtes responsable, je vous le rappelle, des villages-relais à la Direction des parcs routiers du ministère du Transport.

On a fait un grand tour intéressant.

On voit que le ministère des Transports, c’est beaucoup plus que juste une route : c’est aussi ce qu’il y a à côté.

- Oui exactement!

C’est la priorité, la sécurité des usagers. On ne le rappellera jamais assez, c’est très important pour le Ministère.

- Merci, Andréanne!

- Merci à vous!

- À la prochaine!

- Au revoir!

- Merci, au revoir! 

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