L’érosion des berges le long de la rivière Richelieu sur les routes 133, entre Mont-Saint-Hilaire et Saint‑Ours, et 223, entre Saint-Basile-le-Grand et Saint-Antoine-sur-Richelieu, est un phénomène naturel qui peut provoquer des dommages aux propriétés riveraines, aux habitats naturels ainsi qu’aux infrastructures routières le long du cours d’eau.
Le programme de stabilisation de talus et de berges de la rivière Richelieu permet de prévenir la détérioration des terrains et l’affaissement de l’accotement des routes, en plus de viser l’amélioration des écosystèmes riverains. Le Ministère n’intervient que lorsque la stabilité de la route peut être touchée. Lorsque le site se trouve sur un terrain privé, il s’entend au préalable avec le propriétaire.
Le Ministère a identifié une quarantaine de sites qui nécessitent des interventions, dont les deux tiers se trouvent en bordure de la route 223. Le caractère changeant des milieux naturels peut avoir des répercussions sur l’évolution des sols. C’est pourquoi une étroite vigie est régulièrement effectuée afin de déceler toute altération des portions des routes 133 et 223 attenantes à la rivière et des terrains composant la berge du Richelieu dans ces segments.
Le programme du Ministère est assujetti à l’article 31.1 de la Loi sur la qualité de l’environnement. C’est pour cette raison qu’une étude d’impact sur l'environnement a été réalisée en 2004, afin d’évaluer les risques d’incidences environnementales du projet sur les milieux physique, biologique et humain. Le Ministère élabore ainsi ce projet en minimisant ses impacts environnementaux et en assurant la restauration des écosystèmes riverains. Un écosystème riverain est une bande de terrain à cheval entre la berge et le cours d’eau, qui assure la transition entre les écosystèmes terrestres et aquatiques.
Le programme de stabilisation des berges vise à :
Plusieurs techniques de stabilisation des talus sont combinées selon la nature des sites, la cause de l’érosion et de l’instabilité, ainsi que la dynamique de la rivière. Dans la majorité des cas, la réalisation d’un contrepoids en enrochement suivie d’une mise en végétalisation sont prévues.
Le Ministère a recours à une approche qui favorise le recouvrement des berges stabilisées et du littoral par un couvert végétal. En plus de minimiser les risques de dommages aux infrastructures, les techniques utilisées par cette approche ont une répercussion positive sur le milieu aquatique et riverain, en agissant comme barrière aux apports de polluants vers la rivière. De plus, de nouveaux foyers d’érosion seront mieux contrôlés.
Le Ministère est tenu de respecter des exigences environnementales et géotechniques pour ce projet :
Les travaux visent d’abord les sites prioritaires, puis les sites à court et moyen terme, pour ensuite cibler les sites sous surveillance.
Le Ministère réalise des inspections périodiques et révise au besoin les sites prioritaires. Il est également possible que des interventions soient réalisées à tout moment, si nécessaire.
Selon les interventions à réaliser, le Ministère informera la population des entraves. Chaque site à stabiliser entraîne au minimum la fermeture de la voie de circulation contiguë à la berge.
Le Ministère met tout en œuvre pour limiter les répercussions des travaux sur la circulation.
Le ministère des Transports et de la Mobilité durable et le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, en partenariat avec la population et les municipalités concernées (audiences publiques), ont été mis à contribution afin d’assurer l’acceptabilité des travaux projetés et la protection de nos ressources naturelles.
Le Ministère agit en étroite collaboration avec le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques et Pêches et Océans Canada tout au long du processus afin de minimiser les impacts sur le milieu naturel. De plus, les travaux en cours ou terminés font l’objet de suivis environnementaux.
Le projet de stabilisation des berges a fait l’objet d’une audience publique sur l’environnement de février à juin 2011. Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), chargé d’étudier ce projet, a rendu public son rapport le 5 août 2011. Consultez le rapport du BAPE sur le projet de stabilisation des berges de la rivière Richelieu.
Afin d’intégrer certains aspects mis en évidence par le BAPE, le Ministère a apporté les ajustements nécessaires au projet initial de manière à réduire ses impacts sur les milieux humain et naturel, et à favoriser une intégration harmonieuse dans l'environnement des éléments mis en place pour stabiliser les berges.
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